Syrie : l'ONU veut une enquête internationale sur les armes chimiques

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a redemandé le 29 avril lors d'une conférence de presse aux autorités syriennes d'autoriser «sans délai et sans condition», des d'experts de l'ONU à enquêter sur l'éventuel usage d'armes chimiques. Le secrétaire général des Nations unies a insisté sur l’importance de cette enquête internationale alors que la suspicion est de plus en plus grande à l’égard d’une utilisation d’armes chimiques en Syrie. Selon lui, la mission d'enquête était prête à se déployer dans les 24 à 48 heures sitôt donné le feu vert par Damas.

Avec notre correspondant à New York, Karim Lebhour

« Il faut dissiper les doutes autour de ce dossier ». C'est le message qu’a adressé Ban Ki-moon aux autorités syriennes. Le secrétaire général de l’ONU dit prendre très au sérieux les informations des services de renseignement américain sur l’utilisation probable d’armes chimiques en Syrie. Mais le seul moyen d’en avoir le cœur net, reconnaît le chef de l’ONU, c’est d’aller sur place.

Or, plus d’un mois après sa mise en place, l’équipe d’inspecteurs menée par le Suédois Ake Sellstrom est toujours dans l’attente. Cette équipe peut se déployer « en 24 ou 48 heures »,  a rappelé Ban Ki-moon. Il demande une nouvelle fois à Damas d’autoriser les enquêteurs de l’ONU à entrer en Syrie et à enquêter sans restriction.

En attendant, une partie des inspecteurs sont en ce moment à Chypre. Ils ont déjà commencé leurs enquêtes, dit-on aux Nations unies, notamment en examinant des victimes de bombardements au gaz qui ont pu sortir du pays.

Des éléments qui pourront peut-être renforcer la conviction que des armes chimiques ont bien été utilisées, mais qui ne permettront sans doute pas de savoir qui du régime ou des rebelles syriens en est responsable.

Partager :