Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Le président Obama souhaite avoir tous les faits afin d’être certain à 100% que des armes chimiques ont été utilisées, et si oui par qui, quand et comment. Si la ligne rouge qu’il avait tracée en août dernier a été dépassée, « cela changera la règle du jeu, a-t-il dit. Il nous faudra repenser nos options ».
Le Pentagone a préparé dès l’an dernier une liste d’options, mais le président n’a pas voulu donner de précisions sur ce qu’elles pourraient être, évitant soigneusement de parler d’intervention militaire. Il a souligné que les Etats-Unis étaient sérieusement engagés dans la recherche d’une solution et qu’ils fournissaient une aide humanitaire importante aux réfugiés.
Barack Obama a par ailleurs qualifié la Russie de très coopérative dans l’affaire du double attentat de Boston. Il a eu plusieurs conversations avec Vladimir Poutine et celui-ci l’a assuré que les autorités russes collaboreraient avec leurs collègues américains pour faciliter leur enquête.
Le président américain s’est aussi engagé à reprendre son plaidoyer pour la fermeture de Guantanamo auprès du Congrès, qui refuse le transfert des détenus sur le sol américain. « Leur détention est coûteuse, inefficace et nuit à notre image » a-t-il déclaré. Interrogé sur les prisonniers qui font la grève de la faim, et dont certains sont nourris de force, Barack Obama a répondu : « Nous ne voulons pas les laisser mourir ».