Au Venezuela, les étudiants mobilisés contre l'élection de Nicolas Maduro

Le candidat de l'opposition, Henrique Capriles, a déposé un recours hier, mercredi 17 avril. Il demande le recompte des voix. Dans cette crise politique, le mouvement des étudiants vénézuéliens est en pointe de la contestation. Et même après les appels au calme de Henrique Capriles, les étudiants sont d’avis qu’il est temps d’agir.

Avec notre envoyée spéciale à Caracas, Stéfanie Schüler

Un calme précaire régnait mercredi à Caracas. Le leader de l’opposition a appelé ses partisans à rester chez eux. Le mouvement des étudiants, qui regroupe la plupart des universités du pays, a suivi cette consigne, tout en clamant son indépendance vis-à-vis de tout parti politique, comme l’explique sa présidente, Gabriela Arrellano : « Trois qualités caractérisent le mouvement des étudiants au Venezuela : l’autonomie, le dynamisme et la créativité ».

Et c’est donc indépendamment de la coalition d’Henrique Capriles que les étudiants vont se mobiliser à partir de ce jeudi : « Nous allons sortir dans les rues d’une manière pacifique pour démontrer que le peuple n’accepte pas ce gouvernement. Et surtout, quand les représentants étrangers vont arriver pour assister vendredi à la prestation de serment, nous allons élever notre voix avec force pour qu’ils sachent qu’ici on ne respecte pas les lois électorales. C’est le seul moyen dont nous disposons. Notre seule arme est la contestation dans la rue, pour crier et dire au monde qu’ici, il y a des choses qui ne vont pas ! Et ceci nous allons le faire jusqu’à ce que le peuple obtienne gain cause. Parce qu'aujourd’hui nous sommes convaincus que le peuple n’est pas représenté par l’actuel locataire du palais présidentiel ».

Le gouvernement vénézuélien a fait savoir qu’il ne tolérerait aucun trouble à l’ordre public.

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