Avec notre envoyée spéciale à Caracas, Stefanie Schüler
Henrique Capriles a visiblement préféré faire le choix de la sagesse. Vu l'extrême tension dans laquelle se trouve le pays depuis trois jours maintenant, et le fait que les manifestations ont déjà fait sept morts et une soixantaine de blessés, Henrique Capriles a annoncé que la grande marche de contestation prévue ce mercredi n'aurait pas lieu : « Je demande à tous mes partisans de se retirer », a déclaré l'actuel gouverneur de Miranda.
Mais visiblement, le leader de l'opposition craint que certains de ses partisans ne suivent pas ses consignes. « Celui qui sort est du côté de la violence et fait le jeu du gouvernement. Le gouvernement qui veut qu'il y ait plus de morts dans le pays », a martelé Henrique Capriles.
Plus tôt dans la journée, Nicolas Maduro avait interdit la manifestation de l'opposition. En même temps, le président élu a lui-même appelé ses partisans à descendre dans les rues de la capitale pour défendre la révolution bolivarienne, menacée, selon lui, par la tentative d'un coup d'Etat de la part de l'opposition.
Il n'y aura donc pas d'affrontements prévisibles ce mercredi entre les partisans des deux camps. La crise politique, elle, continue. Cette nuit les opposants au président Maduro ont encore fait résonner leur concert de casseroles à travers tout le pays.