Avec notre correspondant à Caracas, Pierre-Philippe Berson
La décision d’annuler cette manifestation a été vécue comme une humiliation, une immense déception par les partisans d’Henrique Capriles. C’était le dernier recours, leur dernière solution pacifique pour faire entendre leur voix.
Les plus radicaux se sont sentis un temps « lâchés » par Henrique Capriles, quand il leur a demandé de rester chez eux. Mais il semble que son appel au calme fonctionne. À Caracas, il n’y a pas eu de manifestation ou d’échauffourée comme les jours précédents.
En revanche, dans d’autres villes du Venezuela, la situation semble plus instable. Il y a eu des actes de vandalisme à Valencia, la 3e ville du pays.
Henrique Capriles choisit la voie légale pour faire avancer sa cause. Il va déposer ce mercredi un recours auprès du CNE, le Conseil national électoral, l’organisme chargé du bon déroulement du scrutin. Il demande que tous les bulletins soient recomptés un à un.
Par ailleurs, il entend présenter à ce Conseil national électoral un recensement des infractions électorales constatées par ses partisans. Ils ont collecté plus de 3000 irrégularités commises le jour du scrutin.
Le comptage manuel des votes n'« existe pas » au Venezuela et ne peut donc être réalisé pour la présidentielle de dimanche, comme le réclame l'opposition, a annoncé mercredi 17 avril le Tribunal suprême de justice (TSJ), la plus haute instance judiciaire du pays.
« Depuis la Constitution de 1999, a été supprimé le processus manuel pour les élections. Au Venezuela, le système électoral est totalement automatisé, de sorte qu'un comptage manuel n'existe pas », a déclaré la présidente du TSJ, Luisa Estela Morales, lors d'une conférence de presse.
RFI