Avec notre correspondant à Caracas,Pierre-Philippe Berson
Les premiers bruits de casseroles ont surgi hier lundi en fin d’après-midi. Nicolas Maduro venait alors d’être proclamé président par le Conseil national électoral, l’organisme chargé du bon fonctionnement des élections. Ce même conseil entérine les résultats : Nicolas Maduro l’emporte avec 50,5% des voix. Henrique Capriles lui, cumule 48,9% des votes. Ces chiffres sont définitifs, pas besoin de procéder au recompte, estime le Conseil national électoral.
A cette annonce, les partisans du candidat de centre-droit enragent. Ils sont persuadés de se faire voler la victoire. Sur les trottoirs, hommes, femmes, étudiants ou personnes âgées descendent dans la rue, casseroles à la main. C’est le bruit de la colère dans beaucoup de pays d’Amérique latine.
Alberto Yanes est expert-comptable et sa détermination est sans limite : « Le seul moyen de nous faire entendre c’est la rue ! Toutes les institutions sont aux mains du gouvernement. Je suis près à mourir pour mon pays. Oui, il peut y avoir des affrontements. Les chavistes ont des armes, pas nous. S’il y a des morts, de quel côté seront-ils ? De notre côté. Nous n’avons pas d’armes. Moi, ma seule arme, c’est ma casserole ».
Les partisans d’Henrique Capriles se sont donnés rendez-vous ce mardi pour une grande marche de protestation vers le Conseil national électoral.