Tous les pays voisins de la Corée du Nord, en particulier la Corée du Sud et le Japon, se tiennent prêts depuis plusieurs semaines déjà à une éventuelle agression de Pyongyang. Des missiles Patriot ont été installés en plein cœur de Tokyo et autour de la capitale. Et des navires de guerre équipés de radars et de moyens d'interception, déployés en mer du Japon.
Le Japon peut bien évidemment compter sur son allié américain, qui dispose de base sur l'île d'Okinawa, où l'armée américaine a également aligné des lanceurs de missiles Patriot. John Kerry a donc rappelé à son homologue nippon, Fumio Kishida, que Washington était totalement déterminé à défendre Tokyo face à une menace nucléaire.
De l'avis de plusieurs observateurs, le Nord pourrait procéder à un tir de missile autour du 15 avril, date de naissance du fondateur de la Corée du nord, Kim Il-sung, le grand-père de l'actuel leader Kim Jong-un. Malgré les tentatives de John Kerry d'apaiser les tensions, à Séoul d'abord, puis à Pékin, samedi, le Nord n'a montré jusqu'ici aucune volonté de changer de cap.
Pyongyang a rejeté ce dimanche l'offre de dialogue du Sud à propos du site industriel de Kaesong, symbole de rapprochement entre les deux Corées et qui pourrait bientôt fermer, faute d'approvisionnement et de main d'œuvre.