Les Etats-Unis veulent convaincre les Chinois de hausser le ton face à Pyongyang

Dans le cadre de sa tournée asiatique et entre deux visites à ses alliés, la Corée du Sud et le Japon, le chef de la diplomatie américaine, John Kerry, est arrivé ce 13 avril à Pékin. Une visite cruciale en pleine crise nord-coréenne, alors que Pyongyang continue de proférer des menaces. Les experts s'attendent toujours à un test de missile, à l'approche des célébrations du 15 avril, date d'anniversaire du fondateur de la Corée du Nord, Kim Il Sung. L'objectif de John Kerry est de convaincre la Chine, allié principal de Pyongyang de hausser le ton contre le régime de Kim Jong-un et d'agir sans délai pour enrayer sa rhétorique guerrière.

C'est vrai que plus l'on s'approche de la date du 15 avril, où de nombreux observateurs s'attendent à ce que la Corée du Nord passe à l'acte en procédant à un tir de missile, et plus les termes employés sont graves.

Le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, reçu au Palais du Peuple par le président chinois Xi Jinping, qualifie la situation de « critique », parle de défis difficiles à surmonter, énumérant tour à tour, le nucléaire iranien, la situation en Syrie et le Moyen Orient.

Feuille de route

Même si l'hôte n'a pas immédiatement évoqué la Corée du Nord, insistant plutôt sur la « nature stratégique » des relations entre Washington et Pékin, John Kerry compte beaucoup sur l'influence de la Chine auprès du jeune leader Kim Jong-un, qui depuis des semaines ne cesse de provoquer tous azimuts.

Cette première visite officielle du haut responsable américain a aussi pour objectif d'établir une feuille de route entre les deux grandes puissances, économiquement de plus en plus interdépendantes, mais soucieuses toutes deux de préserver leur influence dans la vaste région Asie-Pacifique.

Partager :