C'est vrai que plus l'on s'approche de la date du 15 avril, où de nombreux observateurs s'attendent à ce que la Corée du Nord passe à l'acte en procédant à un tir de missile, et plus les termes employés sont graves.
Le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, reçu au Palais du Peuple par le président chinois Xi Jinping, qualifie la situation de « critique », parle de défis difficiles à surmonter, énumérant tour à tour, le nucléaire iranien, la situation en Syrie et le Moyen Orient.
Feuille de route
Même si l'hôte n'a pas immédiatement évoqué la Corée du Nord, insistant plutôt sur la « nature stratégique » des relations entre Washington et Pékin, John Kerry compte beaucoup sur l'influence de la Chine auprès du jeune leader Kim Jong-un, qui depuis des semaines ne cesse de provoquer tous azimuts.
Cette première visite officielle du haut responsable américain a aussi pour objectif d'établir une feuille de route entre les deux grandes puissances, économiquement de plus en plus interdépendantes, mais soucieuses toutes deux de préserver leur influence dans la vaste région Asie-Pacifique.