Avec notre correspondant à Pékin, Stéphane Lagarde
« Il y a des provocations qui parfois tournent mal ». Ces mots de Laurent Fabius, le ministre français des Affaires étrangères concernent évidemment la Corée du Nord, dont il a été beaucoup question à Pékin.
Ce fut d’abord au cours d’un entretien avec son homologue chinois Wang Yi puis ensuite avec le président Xi Jinping. Pour les Chinois, l’objectif est de faire baisser la pression, a expliqué Laurent Fabius : « Nous avons intérêt les uns les autres à maintenir la paix. C’est bien sûr la position de la France, mais c’est aussi la position des Chinois. Qui peut avoir intérêt à ce qu’il y ait une tension dans la péninsule coréenne ? Personne ».
Les Chinois en font-ils assez ?
« Je crois qu’ils sont très soucieux, indique Laurent Fabius, et j’ai la conviction qu’ils essaient de faire tout ce qu’ils peuvent ». Et à la question de savoir s'il peut y avoir des sanctions aggravées, le ministre français en indique la possibilité, « le cas échéant, oui ».
La France se dit pour une saisine du Conseil de sécurité et de nouvelles sanctions en cas de provocation de la part de Pyongyang. . Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un tente de renforcer son influence dans un « bellicisme » affirmé, a poursuivi Laurent Fabius. En tant que membre du Conseil de sécurité, « la France serait prête à s’associer à une initiative de la Chine, notamment en cas de nouveaux tests de missile par la Corée du Nord par exemple ».