Avec notre correspondant à Washington, Raphaël Reynes
Ils sont un peu moins nombreux que la veille, ce mercredi 27 mars, surtout du côté de ceux qui s’opposent au mariage homosexuel. « C'est parce qu’ils mènent des vies normales » assure James Manship, qui porte un déguisement du père de la Nation, George Washington.
A 59 ans, ce militant du Tea Party affirme que la culture américaine repose sur la famille au sens le plus traditionnel et religieux du terme : « Si vous commencez à changer l’un des éléments d’une famille, le père, la mère, vous désintégrez cette culture et cette société. Et si vous autorisez une redéfinition du mariage, alors vous vous engagez sur la pente glissante qui aboutit à la dissolution de l’élément central de notre société.»
Quelques mètres plus loin, Valérie porte une casquette et un t-shirt rouge, les couleurs des « pro-mariage-gay ». En couple avec sa compagne depuis plus de sept ans, Valérie refuse de croire que son pays n’est pas prêt à passer le cap : « Chacun peut faire ce qu’il veut au sein de son église mais sur le plan civil, tout le monde devrait être égal. Et chacun devrait avoir le même droit de faire son testament comme il veut, d’être accompagné à l’hôpital par qui il veut; ou de payer ses impôts ensemble, si c’est ce qu’il souhaite. »
La décision de la Cour suprême est attendue pour le mois de juin.