Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Devant 28 immigrants, dont un Nigérian et un Sud-africain, qui venaient d’être naturalisés, le président Obama a adressé un message au Congrès : « Soumettez-moi une loi sur l’immigration que je puisse promulguer le plus rapidement possible ». Notant que des progrès avaient été faits, il a demandé aux élus d’accélérer leurs travaux et d’avoir un projet de réforme prêt dès le mois prochain. « Assez discuté », leur a-t-il dit en substance, « ayez le courage politique d’agir ».
Dans les deux Chambres, les parlementaires s’activent, mais des obstacles subsistent, notamment en ce qui concerne le sort des 11 millions de clandestins. Les élus les plus conservateurs continuent de s’opposer à une formule qui leur permettrait d’acquérir un jour la citoyenneté américaine.
Obama a prévenu au début de l’année que si le Congrès ne parvenait pas à se mettre d’accord sur un texte, il présenterait sa propre législation. Elle comprendrait l’accès à la naturalisation pour les sans-papiers, mais aussi un renforcement de la surveillance des frontières, une demande constante des républicains. Aux tout nouveaux Américains, Obama a déclaré : « L’immigration fait la force de l’Amérique. C’est elle qui donne à notre pays son dynamisme ».