Avec notre correspondant à Caracas, Pierre-Philippe Berson
La page du recueillement va pouvoir être tournée. Le pays entame désormais celle de la succession. Les Vénézuéliens sont appelé à élire un nouveau président le 14 avril prochain, cinq mois après la réélection d’Hugo Chavez. Il avait battu Henrique Capriles le 7 octobre dernier.
Ce même Henrique Capriles va une nouvelle fois être le candidat de la Table d’union démocratique, la MUD en espagnol, une vaste coalition de centre-droit. Jeune gouverneur de la région de Miranda, qui englobe une partie de Caracas, il entame à 40 ans la campagne électorale la plus courte de sa carrière.
Un mois pour convaincre
Henrique Capriles a à peine un mois devant lui pour sillonner le pays et convaincre. Face à lui, le camp chaviste devrait présenter en toute logique Nicolas Maduro comme candidat. Il est l’actuel président par intérim, et bénéficie d’un soutien précieux : avant de s’éteindre, Hugo Chavez l’avait publiquement désigné comme son successeur.
La campagne qui s’annonce va certainement être marquée par la figure du « Comandante ». Des discours de l’ex-président Chavez passent en boucle à la radio et à la télévision. L’émotion qui a suivi son décès risque de s’installer durablement dans l’opinion.