Avec notre correspondante à Moscou, Anastasia Becchio
Le Venezuela est le deuxième acheteur d’armes russes après l’Inde. Le portefeuille des commandes vénézuéliennes s'élève à 6 milliards de dollars en 2012.
D'ici la fin de l'année, une deuxième usine de fusils Kalachnikov doit voir le jour au Venezuela. Les groupes énergétiques russes mènent eux aussi d'importants projets dans le pays. Ces liens seraient remis en cause si l’opposition arrivait au pouvoir à Caracas.
« Le candidat de l’opposition à la présidentielle, Henrique Caprilès, a déjà annoncé qu’il mettrait fin à tous les contrats d’armement avec la Russie, s'alarme en effet le député Mikhail Emelianov. Nos contrats pétroliers pourraient aussi être remis en cause, même si c’est plus délicat à faire, c’est pourquoi il est clair que nos intérêts sont liés à Chavez et à ses héritiers. »
Quoi qu’il en soit, même en cas de victoire des partisans de l’ancien président, le Venezuela va être amené à se tourner vers ses voisins et vers les Etats-Unis.
« Il est très probable que le Venezuela va devoir être plus réaliste dans son intégration régionale, explique Mikhail Mironiuk, politologue à l’Ecole des hautes études en économie de Moscou. C'est pourquoi je pense que certains contrats vont vraissemblablement être revus. »
Le porte-parole du Kremlin a dit espérer que les relations positives perdureront avec le prochain président vénézuélien.