Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Le nouveau chef de la diplomatie américaine, John Kerry, entame un voyage de onze jours qui va le conduire dans neuf Etats d’Europe et du Moyen-Orient, avec toutefois un pays oublié. Pas de visite cette fois en Israël. Le gouvernement américain snoberait-il l’Etat hébreu? Pas du tout, répond la porte-parole du département d’Etat,Victoria Nuland, John Kerry préfère attendre que Netanyahu ait formé son gouvernement de coalition et il accompagnera le président Obama lorsque celui-ci se rendra à Jérusalem et Ramallah fin mars.
Cette omission dans l’itinéraire du premier voyage officiel de John Kerry inquiète toutefois certains analystes qui y voient un manque d’enthousiasme des Etats-Unis à relancer le processus de paix. John Kerry se rend d’abord chez les alliés traditionnels : Grande-Bretagne, France, Allemagne et Italie.
Le projet d’Obama d’un vaste accord de libre-échange Europe-Etats-Unis figurera certainement en bonne place dans ses conversations. A Paris, il discutera aussi de l’intervention française au Mali, et à Rome, il rencontrera les chefs de l’opposition syrienne ainsi que son homologue russe, Serguei Lavrov.
Victoria Nuland a prévenu que le secrétaire d’Etat n’annoncerait aucun changement dans la position américaine concernant l’armement des rebelles syriens, sa tournée ayant pour objet d’écouter ce que les pays de la région ont à dire sur le sujet.
Son voyage le conduira également en Turquie, en Egypte, en Arabie Saoudite, aux Emirats arabes unis et au Qatar.