De notre correspondant à Caracas, Pierre-Philippe Berson
Les semaines passent et Hugo Chavez s’efface doucement du quotidien des Vénézuéliens. Lui d’ordinaire si bavard, n’hésitant pas à prononcer des discours de 9 heures, à intervenir tous les jours à la télévision, reste invisible dans une clinique de La Havane. De cet établissement où Fidel Castro se fait soigner, ne filtre aucune information. On ne connaît ni la nature ni la gravité réelle du cancer d’Hugo Chavez.
Son entourage souffle le chaud et le froid. Le vice-président Nicolas Maduro a d’abord affirmé qu’Hugo Chavez se trouvait dans un état très critique et que le pays devait s’attendre au pire. Avant de se raviser et d’annoncer que le président allait bien, faisait du sport et donnait des consignes politiques. Toutefois, personne ne précise si El Comandante est apte à revenir à la tête de l’Etat.
Depuis son départ, les rênes du pouvoir sont tenues par Nicolas Maduro, le vice-président. Omniprésent dans les médias, il ne se contente pas de l’intérim et vient de prendre une décision importante : celle de dévaluer le bolivar, la monnaie locale.
Cette mesure, couteuse pour le pouvoir d’achat des Vénézuéliens, est presque passée inaperçue. Tout le pays est plongé jusqu’à mercredi dans la fièvre du carnaval. Quatre jours de fête qui éloignent encore un peu plus Hugo Chavez des préoccupations des vénézuéliens.