Crispations et accusations de corruption au Venezuela

Au Venezuela, alors que le président Hugo Chavez est absent depuis bientôt deux mois, le climat politique se crispe. Majorité et opposition s’affrontent violemment sur fond de corruption et de menaces de mort.

 Avec notre correspondant à Caracas, Pierre-Philippe Berson

A croire que l’absence du chef les rend plus agressifs. Alors qu’Hugo Chavez n’est plus apparu en public depuis soixante jours, ses partisans montrent les crocs face à l’opposition. Le camp chaviste porte de lourdes accusations contre trois députés de Primero Justicia, le parti du leader de l’opposition Henrique Capriles.

Ces élus auraient reçu plusieurs chèques venant de particuliers et d’entreprises. La majorité chaviste crie déjà à la corruption. En pleine session parlementaire, Diosdado Cabello, le président de l’Assemblée nationale, brandit des copies de ces chèques, et pointe du doigt les trois députés médusés : « Les dirigeants de Primero Justicia se comportent comme une mafia corrompue qui ressemble dans sa façon d’agir au narcotrafiquant Pablo Escobar ».

Le vice-président Nicolas Maduro, qui exerce l’intérim du pouvoir accuse quant à lui la droite de préparer un assassinat contre lui.

La corruption et les complots barrent toutes les Unes des journaux. La santé du président Chavez a presque disparu. Aux dernières nouvelles, plusieurs ministres se sont rendus à Cuba avec des statuettes de la Vierge pour soutenir la guérison du président. Peut-être aussi pour chercher un peu de sérénité.

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