Venezuela: bras de fer entre partisans et opposants à Hugo Chavez

Deux manifestations ont eu lieu mercredi 23 janvier au Venezuela à l’occasion des 55 ans de la fin de la dictature. Les partisans du président Hugo Chavez, hospitalisé à Cuba depuis six semaines, se sont donnés rendez-vous dans le centre de Caracas. L’opposition n’a pas été en reste et a organisé elle aussi un rassemblement. Les deux camps ont voulu rendre hommage chacun à leur manière à la démocratie.

Avec notre correspondant à Caracas, Pierre-Philippe Berson

Soutien d’un côté, dénonciation de l’autre. Comme souvent au Venezuela, le pays se divise en deux quand il s’agit de politique.

D’un côté, les partisans d’Hugo Chavez ont organisé la « prise » de Caracas. Une consigne en apparence guerrière qui s’est traduite par trois cortèges - pacifiques - partant de trois points de la capitale. Cette marée rouge a convergé au pied des barres d’immeubles du « 23 de Enero », le quartier du 23 Janvier, baptisé ainsi en souvenir de la fin de la dictature survenue il y a tout juste 55 ans.

Dans ce quartier populaire de Caracas, le camp chaviste a profité de cette date symbolique pour apporter une nouvelle fois son soutien au président, toujours hospitalisé à La Havane, à Cuba.

Daisy Morales habite à 6 heures de bus de la capitale. Mais elle a tenu à apporter son soutien au régime : « Aujourd’hui plus que jamais, nous vivons en démocratie. Mais il faut rester en alerte pour protéger la révolution. Au sein même du mouvement, il y a des traitres. On est prêt à attendre notre président le temps qu’il faudra », a-t-elle affirmé.

De l’autre côté de la ville, l’opposition a également voulu célébrer la démocratie. La grande coalition de droite critique le gouvernement et juge anticonstitutionnelle l’actuelle vacance du pouvoir. Mais les opposants au président Chavez ont refusé de manifester, préférant un simple rassemblement. Pour éviter toute provocation, disent-ils.

Partager :