Avec notre correspondante à Québec, Pascale Guéricolas
Pour la dirigeante du Congrès national des peuples autochtones, la décision de la Cour fédérale constitue une victoire pour les Métis. Enfin, ils ne seront plus des citoyens de seconde zone. Quelque 200 000 d’entre eux, ainsi que 400 000 Indiens ne vivant pas sur une réserve obtiennent désormais le même statut que les autres autochtones découlant de la loi constitutionnelle de 1867.
Selon cet accord, le Canada concède un certain nombre de droits, pour la pêche, la chasse, l’accès à l’éducation et aux soins de santé en échange de l’utilisation des territoires autochtones. Des droits qui ne s’appliquent pas immédiatement aux 600 000 nouveaux Indiens, car le juge laisse le gouvernement définir sa politique.
Les dirigeants canadiens ont cependant l’obligation d’agir et de négocier avec ces citoyens au nouveau statut. Et ce au moment-même où les membres des Premières nations exigent d’être davantage consultés par le gouvernement.
Ce vendredi, le Premier ministre canadien doit d’ailleurs rencontrer les chefs des principales organisations autochtones pour désamorcer une crise qui dure depuis un mois au Canada.