Avec notre correspondante à Québec, Pascale Guéricolas
Dans plusieurs galeries commerciales canadiennes, les Amérindiens ont chanté et dansé, se mêlant aux acheteurs venus profiter des soldes du lendemain de Noël. Ils dénoncent l’attitude du gouvernement fédéral qui ne les a pas consultés avant de changer plusieurs lois les concernant.
Le dialogue et la consultation, c’est aussi ce que réclame la chef Thérèse Spence qui dirige Attwapiskat. La Croix-Rouge avait décrété l’état d’urgence le Noël dernier, dans cette petite communauté isolée du nord de l’Ontario. De nombreuses familles y vivaient dans des logements insalubres, non chauffés par moins 20 degrés.
Thérèse Spence a décidé de ne plus se nourrir jusqu’à ce que le Premier ministre vienne la rencontrer. Installée sous une tente, non loin du Parlement, elle reçoit beaucoup de soutien, notamment celui de Justin Trudeau, que beaucoup considèrent comme le futur chef de l’opposition au Canada. Le ministre des Affaires indiennes s’est officiellement inquiété pour la santé de cette chef qui entame sa troisième semaine de grève de la faim, mais Thérèse Spence ne veut parler qu’avec le chef du gouvernement canadien, et le représentant de la reine, qui occupe les fonctions de chef d’Etat.