Avec notre correspondante à Québec, Pascale Guéricolas
Pendant deux ans, les commissaires ont entendu d’anciens élèves des pensionnats autochtones leur raconter avec douleur les souvenirs indélébiles que leur ont laissés leur passage dans ces institutions religieuses canadiennes. Des institutions où les enseignants voulaient leur apprendre à devenir des petits Blancs, les empêchant de parler leur langue, de vivre dans les bois avec leurs parents. Des orphelinats où ils subissaient des sévices physiques et sexuels.
Selon les membres de la Commission de vérité et réconciliation, cette triste histoire n’est pas encore assez connue de tous les citoyens. Parmi les recommandations du rapport figurent donc les efforts que doit déployer le gouvernement pour l’enseigner aux élèves.
Les commissaires souhaitent aussi que chaque collège affiche clairement la lettre d’excuse que le gouvernement de Stephen Harper a adressé à ceux et celles qui ont fréquenté les pensionnats autochtones.
Pour panser leurs plaies, la Commission suggère aussi qu’on investisse dans des centres de guérison, mais également dans des cours pour aider les parents à prendre soin de leurs enfants. Coupés de leurs racines, d’anciens pensionnaires autochtones ont eu bien du mal à assumer leurs responsabilités d’adultes vis à vis de leur progéniture.
La Commission de vérité et réconciliation du Canada a été lancée le 1er juillet 2008, à la suite de la Convention de règlement relative aux pensionnats indiens.
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À consulter :
Le Canada, les peuples autochtones et les pensionnats - Ils sont venus pour les enfants. (rapport de la Commission de vérité et réconciliation du Canada).
Pensionnats indiens: l'enfance déracinée. Archives de Radio-Canada (vidéo).
Excuses historiques du gouvernement envers les autochtones. Article RFI du 12/6/2008.