Avec notre correspondant à Buenos Aires, Jean-Louis Buchet
Dans sa lettre, la présidente Cristina Fernández de Kirchner invite le Royaume-Uni à ouvrir des négociations sur la souveraineté des Malouines, conformément à plusieurs résolutions de l’ONU. Rappelant que les îles faisaient partie de l’Argentine quand elles ont été occupées militairement par les Britanniques, elle demande de mettre un terme à ce qu’elle qualifie de «situation coloniale».
Cristina Kirchner a profité du 180ème anniversaire de l’occupation de l’archipel par la Grande-Bretagne, le 3 janvier 1833, pour s’adresser au Premier ministre David Cameron. Sans attendre, évidemment, que la Grande-Bretagne revienne sur son refus de négocier, mais, en soulignant que la revendication argentine s’appuie sur le droit international et est soutenue par les Nations unies, elle a surtout voulu prendre à témoin l’opinion mondiale afin de récolter des appuis à l’avenir, si le Royaume-Uni maintient son projet de référendum d’autodétermination aux Malouines.
A ce référendum, prévu en mars, ne participeraient que les habitants des îles, en très grande majorité Britanniques. Le résultat est donc connu d’avance. C’est pourquoi le message a pris la forme, peu diplomatique, d’une lettre ouverte.