Malouines: nouvelle poussée de tension entre Buenos Aires et Londres

La présidente Cristina Kirchner a écrit au Premier ministre, David Cameron, pour rappeler la revendication de son pays au sujet de cet archipel situé au large des côtes de la Patagonie argentine, appelé Falkland par les Britanniques. Rien de bien nouveau, si ce n’est que le gouvernement argentin a tenu à rendre publique la lettre en la faisant éditer dans les colonnes du quotidien londonien The Guardian. Le Premier ministre britannique a, sans surprise, répondu qu'il ferait son possible pour protéger le désir des îliens de rester britanniques. 

Avec notre correspondant à Buenos Aires, Jean-Louis Buchet

Dans sa lettre, la présidente Cristina Fernández de Kirchner invite le Royaume-Uni à ouvrir des négociations sur la souveraineté des Malouines, conformément à plusieurs résolutions de l’ONU. Rappelant que les îles faisaient partie de l’Argentine quand elles ont été occupées militairement par les Britanniques, elle demande de mettre un terme à ce qu’elle qualifie de «situation coloniale».

Cristina Kirchner a profité du 180ème anniversaire de l’occupation de l’archipel par la Grande-Bretagne, le 3 janvier 1833, pour s’adresser au Premier ministre David Cameron. Sans attendre, évidemment, que la Grande-Bretagne revienne sur son refus de négocier, mais, en soulignant que la revendication argentine s’appuie sur le droit international et est soutenue par les Nations unies, elle a surtout voulu prendre à témoin l’opinion mondiale afin de récolter des appuis à l’avenir, si le Royaume-Uni maintient son projet de référendum d’autodétermination aux Malouines.

A ce référendum, prévu en mars, ne participeraient que les habitants des îles, en très grande majorité Britanniques. Le résultat est donc connu d’avance. C’est pourquoi le message a pris la forme, peu diplomatique, d’une lettre ouverte.
 

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