Avec notre correspondant à New York, Karim Lebhour
D’ordinaire, les réunions du comité de décolonisation n’accueillent que des diplomates de rang intermédiaire. Cristina Kirchner est le premier chef d’Etat à y assister. Un geste par lequel la présidente argentine veut montrer sa détermination sur les îles Malouines, qu’elle considère comme une enclave coloniale : « Comment peut-on dire que ce territoire à 14 000 kilomètres de distance fait partie du territoire britannique ? Comment peut-on dire ça ? », a lancé la présidente argentine.
Cristina Kirchner réclame l’ouverture de négociations avec le Royaume-Uni. L’ambassadeur britannique à l’ONU, Mark Lyall Grant, lui a opposé une fin de non-recevoir : « Le principe d’auto-détermination est au cœur de notre position sur les îles Falklands. C’est une hypocrisie de dire que nous refusons le dialogue, alors que la présidente refuse d’écouter ce qu’ont à dire les représentants des habitants des Falklands », a répondu Mark Lyall Grant.
Les représentants des Malouines organiseront l’an prochain un référendum. Ils assurent que 96% de 3 000 habitants veulent rester sous mandat britannique. Les tensions avec l’Argentine sont particulièrement vives ces derniers mois, en particulier depuis que les compagnies pétrolières britanniques ont commencé des forages off-shore au large des Malouines.