Malouines: Cristina Kirchner renouvelle ses revendications devant l'ONU

Trente ans jour pour jour après la victoire britannique dans la guerre des Malouines, l’Argentine est venue revendiquer devant l’ONU la souveraineté sur cet archipel. La présidente argentine Cristina Kirchner, qui mène depuis plusieurs mois une offensive diplomatique sur ce dossier, a fait une intervention très remarquée devant le comité de décolonisation de l’ONU.

Avec notre correspondant à New York, Karim Lebhour

D’ordinaire, les réunions du comité de décolonisation n’accueillent que des diplomates de rang intermédiaire. Cristina Kirchner est le premier chef d’Etat à y assister. Un geste par lequel la présidente argentine veut montrer sa détermination sur les îles Malouines, qu’elle considère comme une enclave coloniale : « Comment peut-on dire que ce territoire à 14 000 kilomètres de distance fait partie du territoire britannique ? Comment peut-on dire ça ? », a lancé la présidente argentine.

Cristina Kirchner réclame l’ouverture de négociations avec le Royaume-Uni. L’ambassadeur britannique à l’ONU, Mark Lyall Grant, lui a opposé une fin de non-recevoir : « Le principe d’auto-détermination est au cœur de notre position sur les îles Falklands. C’est une hypocrisie de dire que nous refusons le dialogue, alors que la présidente refuse d’écouter ce qu’ont à dire les représentants des habitants des Falklands », a répondu Mark Lyall Grant.

Les représentants des Malouines organiseront l’an prochain un référendum. Ils assurent que 96% de 3 000 habitants veulent rester sous mandat britannique. Les tensions avec l’Argentine sont particulièrement vives ces derniers mois, en particulier depuis que les compagnies pétrolières britanniques ont commencé des forages off-shore au large des Malouines.

 

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