A peine relevée du séisme qui l'avait ravagée il y a deux ans et causé la mort de plus de 250 000 personnes, voilà Haïti frappée par de nouvelles catastrophes en 2012. La sécheresse au printemps et le passage de l'ouragan Isaac en août ont porté un coup fatal aux récoltes. Et l'ouragan Sandy qui a déferlé sur Haïti fin octobre, puis fait plus de 50 morts, n'a pas arrangé la situation.
Résultat : la croissance du pays chute dangereusement. Selon les experts du Fonds monétaire international (FMI) qui viennent de terminer leur mission en Haïti, elle sera nettement en dessous des prévisions : 2,5% au lieu de 4,5% attendus par le gouvernement. En outre, la situation budgétaire de l'Etat a été détériorée par des recettes plus faibles et des dépenses courantes plus élevées.
Optimisme modéré
C’est pourquoi Haïti a toujours besoin de l'aide internationale. En 2010, le FMI a effacé près de 270 millions de dollars de sa dette et lui a accordé un prêt de 60 millions de dollars à taux zéro. En contrepartie, Port-au-Prince a promis un large programme de réformes structurelles. « La mise en place de ce programme est satisfaisante » a déclaré le FMI, mais l'institution internationale souhaiterait que les autorités du pays équilibrent d'avantage le budget de l'Etat.
Le Fonds monétaire international reste toutefois modérément optimiste. Selon lui, la croissance économique pourrait atteindre 6 à 7% en 2013, à condition que la reconstruction du pays s’accélère « dans un contexte de stabilité politique et de sécurité ».
Lire la déclaration à l’issue d’une mission des services du FMI en Haïti, le 11 décembre 2012