Avec notre correspondant à Washington, Raphaël Reynes
Le texte voté jeudi 6 décembre 2012 par le Sénat américain évoque avant tout la « normalisation des relations commerciales avec la Russie ».C'est d’ailleurs ce que la Maison Blanche avait choisi de mettre en avant dans ans son communiqué. Barack Obama se « félicite » de cette normalisation et s’engage à « soutenir ceux qui travaillent à un avenir libre et démocratique pour la Russie, et à promouvoir l’Etat de droit et le respect des droits de l’homme dans le monde ».
Mais le président américain ne dit pas un mot de l’autre partie du texte, celle qui concerne Sergueï Magnitski. D’autres élus américains ne se sont pas gênés pour le faire à sa place. Son adversaire de 2008, par exemple, le très influent sénateur républicain John McCain s’est félicité du « signal envoyé à Vladimir Poutine et à la kleptocratie russe pour leur dire que ce type de violations des droits de l’homme ne sera pas toléré ».
Le ministère russe des Affaires étrangères a immédiatement dénoncé un vote de « théâtre de l’absurde » qui aura « une influence très négative sur la future coopération bilatérale » entre les deux pays. La loi est maintenant sur le bureau de Barack Obama qui doit la promulguer.