FARC, gouvernement : les deux camps se préparent à la reprise des négociations

Après leur interruption la semaine dernière, les négociations entre les FARC et l'Etat colombien doivent reprendre, mercredi 5 décembre 2012 à La Havane (Cuba). Il s'agit de mettre fin à un conflit qui dure depuis 1964. Dans un tweet posté ce lundi 3 décembre au matin, le président Juan Manuel Santos estime que le début des pourparlers est positif. Mais dans le camp de la guérilla, on remet sur la table la question de l'échange des prisonniers. Dans la nuit de samedi à dimanche, vingt combattants des FARC sont décédés lors d'un bombardement des forces colombiennes, à la frontière de l'Equateur.

Ce lundi matin sur Twitter, le président colombien Juan Manuel Santos a qualifié de « positives » les premières discussions entre les FARC et l'Etat colombien. Des négociations de paix qui ont continué la semaine dernière à Cuba et qui doivent reprendre ce mercredi à La Havane.

Le Président a également fixé un objectif, samedi dernier : un accord doit être trouvé au plus tard en novembre 2013. Cet ultimatum est, en quelque sorte, une réponse à une interview de Sandra Ramirez, membre de l'équipe de négociateurs des FARC, publiée quelques heures plus tôt.

La négociatrice y évoquait la volonté de procéder à des échanges de prisonniers, c'est-à-dire une tentative d'introduire de nouvelles conditions aux négociations déjà engagées. L'initiative a été balayée d'un revers de main par le président, qui ne souhaite pas être manipulé dans ces négociations.

D'ailleurs, le bombardement qui a coûté la vie à vingt combattants dans la nuit de samedi à dimanche est une preuve supplémentaire que l'Etat ne fera pas de concessions. Mais le tweet du président colombien est en tout cas rassurant pour les deux parties, à deux jours de la reprise des négociations.

Le processus « avance comme prévu », selon le chef de la délégation gouvernementale, l'ancien président Humberto de la Calle. Quant à Ivan Marquez, numéro deux des FARC, il affiche une « foi immense », selon ses propres termes.

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