Avec notre correspondante à Bogota, Marie-Eve Detoeuf
Les expatriés chinois ont été enlevés et libérés dans le sud du pays, une région où il y a du pétrole et des guérilleros. L’armée a toujours accusé les FARC de cet enlèvement. Mais la Croix-Rouge internationale, qui est allé récupérer les otages mercredi soir, ne se prononce pas. L’ambassade de Chine reste également discrète. Il est probable qu’une rançon a été payée.
En février dernier, les Farc s’engageaient publiquement à ne plus jamais kidnapper et à libérer tous leurs otages. C’était une des conditions posées par le gouvernement à l’ouverture de négociations de paix. Celles-ci ont officiellement démarrées lundi à La Havane, sans cessez-le-feu préalable. L’armée veut maintenir la pression militaire sur le mouvement armé. Mais les Farc ont créé la surprise en annonçant une trêve unilatérale de deux mois.
Comment interpréter, dans ce contexte, la libération des otages ? Certains y voient un geste de bonne volonté de la part de Farc. Pour d’autres, elle confirme que les guérilleros ont toujours menti, puisqu’ils avaient bien des otages. Et qu’ils vont donc continuer mentir. C’est ce que disent les militaires.