Avec notre correspondant à Washington, Raphaël Reynes
L’entretien a duré plus d’une heure mais n’a finalement servi à rien. En tout cas, à en croire les élus républicains qui ont rencontré Susan Rice, comme John McCain, l’ancien candidat à la présidence et sénateur de l’Arizona : « Nous sommes terriblement troublés par les réponses qui nous ont été faites et par celles que nous n’avons pas obtenues ».
Son collègue de Caroline du Sud, Lindsey Graham est encore plus sévère : « Il était totalement injustifié de présenter un scénario tel que celui décrit par l’ambassadeur Rice et le président Obama à trois semaines de l’élection ».
Mais pour la Maison Blanche, Susan Rice n’a fait que répéter ce que les services de renseignements lui avaient fourni comme explication. Pour le porte-parole de la présidence américaine, les républicains s’acharnent contre une innocente.
« L’attention – certains diraient l’obsession – envers les commentaires faits dans les émissions télévisées du dimanche me semblent, comme à beaucoup d’autres, pour le moins déplacée ».
Si elle était nommée secrétaire d’Etat, Susan Rice devrait recevoir l’aval du Sénat où les républicains disposent d’une minorité de blocage.