Attaque du consulat américain de Benghazi: David Petraeus confirme la thèse de l'attentat

Les commissions du renseignement des deux chambres du Congrès poursuivent leurs auditions sur la controverse entourant les attaques contre le consulat américain à Benghazi. Elles ont entendu ce vendredi l’ancien patron de la CIA, David Petraeus. Celui-ci a confirmé la thèse de l'attentat, contrairement à la position adoptée par la Maison Blanche.

Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet

Devant les commissions du renseignement des deux chambres du Congrès, le général David Petraeus a déclaré qu'il avait indiqué dès le début que l'attaque contre le consulat américain de Benghazi était un attentat terroriste, mais que son interprétation avait été modifiée par la Maison Blanche.

La version présentée par l’ambassadrice américaine à l’Onu Susan Rice faisait état d’une manifestation spontanée, semblable à celle du Caire et d’autres capitales arabes, toutes provoquées par la mise en ligne d’une vidéo islamophobe. Susan Rice avait ajouté que des éléments terroristes avaient profité de cette manifestation à Benghazi pour lancer une attaque contre le consulat américain et plus tard, l’annexe de la CIA. Selon le gouvernement américain donc, la manifestation a fourni l’occasion à Ansar al-Charia d’attaquer, alors que selon les républicains, les fondamentalistes avaient mûrement préparé l’attentat afin qu’il coïncide avec l’anniversaire du 11-Septembre.

L’ancien patron de la CIA David Petraeus a reconnu que d’autres sources privilégiaient la version d’un incident spontané et qu'il a donc fallu du temps pour parvenir à la conclusion d’un attentat prémédité. D’autres auditions auront lieu pour essayer de clarifier ce qui s’est réellement passé. La secrétaire d'Etat Hillary Clinton doit être entendue prochainement par le Congrès.

Avant de commencer son exposé, David Petraeus a exprimé ses profonds regrets pour les circonstances qui l’ont amené à démissionner précipitamment la semaine dernière. Il a souligné que son départ n’avait rien à voir avec les attentats en Libye.

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