« J’assume la responsabilité de ce qui s’est passé le 11 septembre en Libye » a déclaré la secrétaire d’Etat américaine à CNN, Hillary Clinton. C’était la première fois qu’elle acceptait officiellement le blâme pour les attentats de Benghazi . Elle a insisté sur le fait que ni le président Obama, ni le vice-président Joe Biden n’étaient impliqués dans les questions de sécurité des ambassades qui relèvent du seul département d’Etat.
Intervenant à quelques heures du deuxième débat présidentiel, le mea culpa d’Hillary Clinton a déjà été critiqué par les républicains. Mitt Romney utilise l’incident de Benghazi dans sa campagne pour démontrer que le président n’a pas été capable de défendre les intérêts américains.
En se disant seule responsable du fiasco, Hillary Clinton, qui compte quitter son poste après les élections, essaie-t-elle de sortir Barack Obama d’un mauvais pas ? Dans un communiqué teinté de sarcasme, John McCain félicite la secrétaire d’Etat pour son sens du sacrifice : « C’est un geste louable, dit-il, surtout quand la Maison Blanche refuse d’accepter toute responsabilité. Mais lorsque la sécurité de notre personnel diplomatique est en danger, le responsable suprême est le commandant en chef. »