Avec notre correspondant à New York, Karim Lebhour
Susan Rice est devenue la cible favorite des républicains dans l’affaire de Benghazi. Ils reprochent à la représentante des Etats-Unis à l’ONU d’avoir fait le tour des plateaux de télévision quelques jours après l’attaque pour expliquer qu’il s’agissait d’une conséquence des manifestations contre le film anti-islam, L'Innocence des musulmans. La suite a montré que cette attaque portait en réalité la marque d’al-Qaïda.
Devant le Congrès il y a quelques jours, l’ancien chef de la CIA, David Petraeus, a reconnu que l’implication d’al-Qaïda était très tôt connu de ses services. Les républicains accusent donc Susan Rice, et à travers elle Barak Obama, d’avoir volontairement passé sous silence le rôle d’al-Qaïda pour ne pas gêner sa réelection. Les parlementaires veulent maintenant entendre Susan Rice et savoir pourquoi les conclusions de la CIA n’ont pas été immédiatement reprises par la Maison Blanche.
L’affaire est particulièrement gênante pour Barack Obama. Susan Rice est largement favorite pour prendre le poste de secrétaire d’Etat. Une éventuelle confirmation par le Sénat est maintenant compromise.