Avec notre correspondante en Haïti, Amélie Baron
Il ne s'agit pas d'un cyclone : ce sont uniquement de fortes pluies qui se sont déversées sur le nord de l'île, mais cela a suffit pour inonder Cap-Haïtien et ses environs.
Les intempéries ont débuté dans la nuit de jeudi 8 à vendredi 9 novembre, créant la panique dans la deuxième ville du pays. Et il est plus qu'évident pour le maire de la commune, Wilbrod Béon, qu'une telle catastrophe n'aura pas eu lieu si la population respectait les normes de construction.
L'anarchie urbaine généralisée dans les villes haïtiennes fait que l'évacuation des eaux de pluies n'est absolument pas maîtrisée. Pour cet élu, il est plus qu’urgent que l'Etat se renforce et fasse réellement appliquer les lois existantes.
Devant cette nouvelle catastrophe, le besoin d'aide est réel, car les autorités locales n'ont pas même les moyens de venir en aide aux plus de 1 000 sinistrés réfugiés actuellement dans des abris d'urgence.
Les agences de l'ONU organisent des distributions d'eau et de nourriture. La mission des Nations Unies envoie deux avions de reconnaissance pour évaluer les dégâts et atteindre les zones isolées par les inondations.