Avec notre correspondante à Port-au-Prince, Amélie Baron
L'urgence est réelle et les autorités ne minimisent pas la situation : Sandy a causé pour près de 40 milliards de gourdes de dégâts, soit près d'un milliard de dollars.
Ady Jean Gardy, le ministre de la Communication, sait pertinemment que l'aide internationale est indispensable. « La situation (après) Sandy est devenue extrêmement préoccupante, confie-t-il. Et ce que nous avons est très faible. Nous avons à peu près dans nos caisses, au niveau du Trésor public, 1,5 milliard de gourdes. C’est nettement insuffisant. Le Venezuela a déjà apporté à Haïti énormément d’aides. Le Mexique en a fait autant, ainsi que Taïwan. Et les Etats-Unis d’Amérique ont apporté une aide majeure. Evidemment, nous allons faire des efforts de notre côté. Nous ne désespérons pas. Nous savons qu’il y a beaucoup d’appuis qui ont été annoncés et nous les attendons. »
Le gouvernement affiche sa confiance dans le soutien des pays étrangers mais cela pourrait être plus compliqué qu'annoncé car, avant même le passage de Sandy, Haïti n'avait pas reçu la moitié de l'argent nécessaire pour répondre aux besoins humanitaires de sa population.