Avec notre correspondante à Port-au-Prince, Amélie Baron
Les autorités s'activent avec la communauté humanitaire pour décider des mesures à prendre en urgence. Car le secteur agricole est très précaire en Haïti. Le ministre de l'Agriculture, Jacques Thomas, sait que les producteurs ne peuvent s'en sortir sans aide: «Vous savez qu'une des faiblesses de notre système est que nous n'avons pas une politique d'assurance agricole. Il est difficile d'indemniser.»
Comment financer l'agriculture
«Cependant, nous avons mis en place une politique de subventions», poursuit le ministre de l'Agriculture. «Cela va permettre que les exploitations soient recapitalisées, en leur permettant notamment d'avoir accès à des semences et aussi permettre d'avoir accès à un prix subventionné de labourage. C'est cet ensemble de mesures que le ministre de l'Agriculture prend pour permettre de compenser ces pertes. On essaie de développer une politique de financement rural pour permettre que lors de crises comme ça, on ne court pas dans tous les sens. Les agriculteurs sauront qu'en étant assurés avec ce programme, ils toucheront des compensations.»
Autorités et humanitaires, tous s'accordent sur le fait que le secteur agricole doit sortir de la précarité extrême pour mieux faire face en cas de catastrophes naturelles et également pour sortir Haïti de la dépendance : actuellement plus de 50% des besoins alimentaires sont couverts par l'importation.