Avec notre correspondante à Bogota, Zoé Beri
«Les FARC ne seront jamais pardonnées», ce sont les mots employés par le ministre colombien de la Défense après la mort lundi 29 octobre 2012 de six policiers, tués selon Bogota par des guérilleros sur une route du département du Cauca, dans le sud-ouest du pays, fief du groupe marxiste.
Depuis l’annonce, fin août, des premiers contacts entre le pouvoir et les FARC, cinquante guérilleros auraient été tués, et le ton des deux camps reste très dur.
Après la cérémonie d’Oslo, la guérilla s’est montrée, dans un communiqué, préoccupée par le futur des négociations et a accusé les grands medias colombiens de faire le jeu de la guerre.
Le gouvernement, quant à lui, tente de jongler entre la fermeté exigée par une partie de l’opinion colombienne et la bonne volonté attendue par la guérilla pour aborder les premières discussions directes. Elles débuteront le 15 novembre à Cuba, sur un sujet cher aux FARC: la répartition des terres et le modèle agricole du pays.
L’association colombienne Redepaz a demandé dans une lettre une trêve pour les fêtes de fin d’année. Le pouvoir, qui veut maintenir la pression militaire continue à s’y opposer.