Avec notre correspondant à Oslo, Grégory Tervel
Dans une courte déclaration commune, lue par deux diplomates cubain et norvégien - les deux pays médiateurs - les deux parties se sont d’abord engagées formellement à négocier un accord général pour la fin du conflit et la construction d’une paix durable.
« Notre seul but est de mettre un terme au conflit. Il s'agit d'un processus digne et sérieux. Ces négociations ne sont pas un outil de propagande », a entamé Humberto de la Calle. Le représentant du gouvernement colombien a insisté sur la nécessaire confidentialité des échanges. « Le secret est garant du bon déroulement du processus de paix », a-t-il martelé. Mais il a expliqué qu’il était modérément optimiste. « La paix ne sera pas immédiate, a-t-il prévenu. Nous ne voulons pas que les FARC renoncent à leurs idées, mais nous voulons qu’ils les expriment dans un cadre démocratique. »
Pas de cessez-le-feu
Dans son discours, l'ancien vice-président colombien a plaidé pour une « transformation en profondeur de la société ». « Nous ne voulons pas d'un accord de façade », a-t-il affirmé. « Nous arrivons avec un rameau d'olivier entre les mains », lui a répondu Ivan Marquez, chef de la délégation des FARC avant de se lancer dans un long plaidoyer pour une meilleure répartition des terres. « Le problème de l'accès à la terre est à l'origine du conflit », a assuré le guérillero.
C'est cette épineuse question de la réforme agraire qui sera abordée en premier par les négociateurs. Rendez-vous est pris le 15 novembre à Cuba. En attendant, il n'est pas question de cessez-le-feu.« Il n'y aura pas d'interruption des opérations militaires », a prévenu le responsable du gouvernement. « Nous sommes une force belligérante animée d'un espoir de paix », a pour sa part conclu le responsable de la guérilla.