Les autorités norvégiennes livrent les informations au compte-gouttes, discrétion oblige, et ce n'est que tard dans l'après-midi de mercredi que des détails ont filtré sur le programme des négociateurs. On ignore encore si les deux parties se présenteront ce jeudi devant les médias ensemble ou séparément. Mais on sait qu'une conférence de presse aura lieu à 15h, heure de Paris, dans un hôtel d'Hurdal, une petite localité située à une soixantaine de kilomètres au nord d'Oslo.
Cela ne signifie pas pour autant que c'est dans ce même lieu qu'a débuté mercredi la réunion entre les représentants du gouvernement colombien et ceux de la rébellion marxiste des FARC, ni qu'elle s'y poursuivra jeudi tout au long de la journée. Les autorités norvégiennes font tout pour empêcher les imprévus qui pourraient nuire au bon déroulement de ce rendez-vous historique.
Les discussions s'annoncent en tout cas difficiles. Après l'échec de trois tentatives en 30 ans, beaucoup se veulent prudents, y compris le chef de la délégation gouvernementale colombienne Humberto de la Calle. Il parle « d'optimisme modéré » quant au réglement d'un conflit vieux de près de 50 ans.