Au sein des FARC, Rodrigo Granda occupe le rôle du « ministre des Affaires étrangères ». « Contrairement à ce que prétend le gouvernement, les rangs des FARC continuent à se renforcer. Nous infligeons toujours des pertes à l'armée colombienne. Nous ne sommes pas vaincus et nous arrivons à la table des négociations avec des exigences », affirme-t-il.
Pour instaurer un rapport de force avec les autorités colombiennes, les FARC placent la barre haute. La guérilla veut toujours obtenir un cessez-le-feu pendant les pourparlers et la présence à la table des négociations de Simon Trinidad, un ancien guérillero qui purge actuellement une peine de 60 ans de prison aux Etats-Unis.
Sur ces deux points, le président colombien, Juan Manuel Santos, se montre pour l'instant inflexible. Les opérations militaires contre les FARC vont se poursuivre jusqu'à l'obtention d'un accord, dit-il. Quant à Simon Trinidad, sa participation dépend de la justice américaine, et d'elle seule, rétorque le chef d'Etat.
Les FARC, tout comme le gouvernement colombien, adoptent donc un discours musclé à quelques semaines du début des pourparlers. Mais les deux camps insistent pour dire qu'ils veulent la paix.