Avec notre correspondante à Bogota, Marie-Christine Detoeuf
A quarante huit heures du coup d’envoi officielle des négociations de paix, le cafouillage est là. Les négociateurs de la guérilla des FARC n’ont pas encore quitté Cuba et ceux du gouvernement colombien sont toujours à Bogota.
La première raison de ce retard est le mauvais temps qui aurait retenu Ivan Marquez, le numéro deux des FARC en Colombie. Selon la presse locale, le chef guérillero est arrivé lundi 15 octobre à La Havane.
Le deuxième problème vient des FARC, qui ont inscrit au dernier moment Tania Nijmejier sur la liste de leurs négociateurs. Tanjia est une Hollandaise de 34 ans, polyglotte et ravissante, qui a pris le maquis il y a plus de 10 ans. Politiquement, la décision des Farc fait grincer des dents à Bogota. Il est clair que Tanjia va accaparer l’attention de la presse internationale à Oslo.
Sa présence pose aussi un problème juridique. Faire voyager un guérillero suppose une procédure compliquée pour faire lever les mandats d’arrêts internationaux. La belle Tanjia pourrait bien retarder de quelques heures ou de quelques jours le démarrage du processus de paix.