Avec notre correspondant à Oslo, Grégory Tervel
Un hôtel au bord d’un lac, en pleine nature et à 80 km de la capitale norvégienne : le cadre est idyllique pour ce lancement officiel des premières négociations de paix depuis plus de dix ans entre les FARC et le gouvernement colombien.
Les pourparlers ne débuteront vraiment qu’à Cuba, chez l’autre médiateur de ce processus. Mais la Norvège n’a pas voulu négliger la portée symbolique de cette première rencontre publique, pour laquelle de nombreux journalistes colombiens ont fait le déplacement.
Les préparatifs se sont faits dans le plus grand secret, l’heure et le lieu de cette conférence de presse n’ont été révélés que dans les toutes dernières heures.
La délégation du gouvernement est emmenée par l’ancien vice-président colombien Humberto de la Calle, celle des FARC est conduite par Ivan Marquez, membre du secrétariat de l’organisation.
Plusieurs mandats de recherche internationaux ont été suspendus par Interpol pour permettre aux représentants des FARC de venir à Oslo sans risque d’être arrêtés.
Quant aux diplomates scandinaves, ils ont agi jusqu’à présent avec la plus grande discrétion, laissant aux deux parties le soin de s’exprimer comme elles l’entendent.