Avec notre correspondant à New York, Karim Lebhour
Des files d’attente interminables devant les épiceries et des rayons pris d’assaut. L’appréhension était nettement perceptible à New York après l’annonce de la suspension de la circulation du métro. « Nous sommes obligés de rester à la maison à cause du métro qui va être fermé. On a acheté du pain de mie que l’on pourra toaster facilement si l’électricité est coupée », dit cette jeune New-Yorkaise.
Toute la journée les voitures de police ont patrouillé pour annoncer les ordres d’évacuation. Le maire Michael Bloomberg a mis en garde contre une tempête exceptionnelle, qui pourrait être d’une intensité rarement vue à New York. « Cette tempête est dangereuse. Ceux qui sont en zone inondable doivent obligatoirement évacuer. Pour les autres, le plus sûr est de rester à la maison. Restez à l’écart des fenêtres et fermez vos rideaux, des projectiles peuvent traverser une fenêtre ».
Alessandro, un Français, a pris ses précautions, mais pas question de paniquer : « J'espère qu'on est quand même assez protégé. On est quand même dans une grande ville assez moderne. J'ai quelques provisions, puis de quoi tenir une semaine si besoin est, mais espérons que tout reprendra son cours normal dès mercredi ».
Les New Yorkais se sont donc réveillés, lundi, dans un ville paralysée, sans train, ni métro. Le plus fort de l’ouragan Sandy, est attendu en fin de journée.
Un navire coulé. La tempête fait ses premières victimes aux Etats-Unis. Le HMS Bounty, une réplique du fameux navire qui a servi dans le film « Les Révoltés du Bounty » en 1962, a fait naufrage au large de la Caroline du Nord, pris dans le gros temps. Des seize membres d'équipage, quatorze ont été sauvés, deux étaient encore portés disparues, selon le lieutenant Michael Patterson, chargé des relations publiques des garde-côtes américains, interrogé par RFI.