Avec notre correspondante à Québec, Pascale Guéricolas
Le gouvernement québécois attend beaucoup de cette rencontre française. Notamment de revenir à des relations politiques plus étroites que celles entretenues sous le précédent régime français. Nicolas Sarkozy considérait en effet l’indépendantisme à la québécoise comme du sectarisme, du repli sur soi. Au pouvoir, il avait privilégié les relations avec le grand frère canadien, et le Premier ministre conservateur du pays.
Vision commune
Pauline Marois, désormais à la tête du Québec, veut revenir aux rapports plus cordiaux avec la France, version François Mitterrand ou Jacques Chirac. Chacun de ces présidents avait, à sa manière, exprimé une certaine ouverture à une prise en main de leur destin par les Québécois, tout en préservant le lien de confiance avec le Canada.
Aujourd’hui, le Parti québécois et le Parti socialiste partagent une vision commune sur plusieurs dossiers comme l’équité fiscale, par exemple, la méfiance envers le gaz de schiste et l’implication de l’Etat dans l’économie. La visite de la Première ministre en sol français devrait donc renforcer les liens déjà amicaux avec les dirigeants socialistes. Après avoir été reçue ce lundi à l'Elysée par François Hollande, elle doit rencontrer mardi le Premier ministre Jean-Marc Ayrault ainsi que les présidents du Sénat et de l’Assemblée nationale.