Avec notre correspondant à Québec, Pascale Guéricolas
Avec ce premier conseil des ministres, tenu le 20 septembre, Pauline Marois frappe fort. Annulée, l’augmentation des droits d’inscription universitaires décriée par la rue au printemps dernier. Tout comme une grande partie d’une loi adoptée à toute vitesse par ses prédécesseurs pour limiter le droit de manifester.
Les organisations étudiantes savourent leur triomphe et parlent de victoire et de jour historique. Elles savent cependant que la bataille pour que les droits d’inscription universitaire ne grimpent plus n’est pas totalement gagnée. La Première ministre évoque une indexation par rapport au coût de la vie, tandis que les universités réclament un meilleur financement.
La discussion entre tous ces différents points de vue s’annonce donc animée au cours d’un Sommet de l’éducation qui devra se tenir d’ici trois mois.
Autres décisions très attendues prises par ce nouveau conseil des ministres, la fermeture de la seule centrale nucléaire québécoise, et l’annulation d’un prêt consenti à une mine d’amiante pour reprendre ses activités. Une façon de montrer clairement les couleurs environnementales de ce nouveau gouvernement.