Avec notre correspondante à Montréal, Pascale Guéricolas
La communauté anglophone a condamné à l’unanimité l’acte violent de Richard Henry Bain, refusant d’endosser son pseudo message politique. Avant d’être arrêté par la police, le sexagénaire avait crié « les Anglos se réveillent ».
Pour la Société St-Jean-Baptiste, qui prône l’indépendance du Québec, cet acte isolé de folie d’un individu s’inscrit tout de même dans un contexte : celui des médias anglophones qui diffuseraient sans retenue des propos haineux de lecteurs quand il est question de la séparation du Québec. Des accusations que réfutent les premiers concernés, qui font remarquer que francophones et anglophones ont bien le droit de discuter des enjeux linguistiques.
Plusieurs grandes figures de la communauté de langue anglaise ont d’ailleurs souligné depuis quelques jours leur tristesse et leur désarroi face à cet acte très violent. Par ailleurs, nombreux sont les Québécois qui s’interrogent sur la sécurité défaillante de la salle ce soir-là. L’organisateur de la soirée avait signalé plus tôt dans la journée qu’une porte non surveillée débouchait juste en arrière de la tribune où la chef du Parti québécois devait s’exprimer.
C’est par là que Richard Bain a tenté de pénétrer avec son fusil quelques heures plus tard.