Avec notre correspondante à Québec, Pascale Guéricolas
On disait que son statut de gouvernement minoritaire condamnait le Parti Québécois à ne pas respecter son programme électoral puisqu’il devait s’entendre avec les deux autres partis d’opposition. Pourtant sa chef de file, Pauline Marois, frappe un grand coup 24 h seulement après son arrivée au pouvoir.
Apaisement de la crise avec les étudiants
Celle qui assumera bientôt les fonctions de Première ministre annonce que son gouvernement va annuler la hausse des droits de scolarité mis en place par ses prédécesseurs libéraux. Cette augmentation avait mobilisé des centaines de milliers d’étudiants dans les rues pendant des mois.Désireuse de ramener la paix sociale dans la province, la chef du Parti Québécois utilise donc sa prérogative de chef de gouvernement pour calmer le jeu. Le financement de l’université se discutera lors d’un sommet plus tard.
Pour ses autres engagements, elle va part contre avoir besoin de l’appui de l’opposition. Pour abolir la taxe santé qui s’adresse uniformément à tous les contribuables, par exemple, ou pour mieux protéger la langue française. Sûre de ses talents de négociatrice, elle entend même convaincre tous les députés de l’Assemblée nationale de l’appuyer dans les revendications qu’elle veut présenter au gouvernement fédéral canadien.