De notre envoyée spéciale à Québec, Pascale Guéricolas
Sur le trottoir, une foule de plusieurs centaines de personnes écoutela retransmission de la messe sous haute surveillance policière. À l’intérieur, de nombreux élus, la future Première ministre du Québec et bien sûr des proches de Denis Blanchette. Devant les proches recueillis, son ami Denis Bourgault rappelle que ce technicien de scène a payé de sa vie son geste de bravoure : « Tu es sorti par la grande porte, tu es fidèle à ton image. Quand on pense aux autres, on pense à toi. »
En s’interposant devant le tireur qui avait en main une arme automatique, Denis Blanchette l‘a sans doute empêché de commettre d’autres crimes dans une salle bondée. Et peut-être de viser la future dirigeante du Québec, qui prenait la parole à quelques mètres de ce drame, le soir du drame. « On a vu une vague de sympathie déferler, qui traduit l'émotion des Québécois à son égard et à l'égard des événements qui se sont passés », confie Pauline Marois, la future Première ministre.
Le Québec ne revient toujours pas qu’un attentat semblable se soit déroulé dans une société d’habitude aussi pacifique. Les policiers, eux, ont pris la mesure de l’incident. La sécurité s’est considérablement renforcée autour des dirigeants politiques.