Avec notre correspondante à Québec, Pascale Guéricolas
Cela faisait des mois voire des années, que Montréal et plusieurs municipalités environnantes bruissent de rumeurs persistantes de corruption. Le témoignage de Lino Zambito devant une commission d’enquête nommée par le gouvernement sortant, démontre maintenant point par point le fonctionnement de ce système généralisé de pots de vin.
Depuis le début de la semaine, cet ancien entrepreneur raconte à qui il devait graisser la patte pour obtenir des contrats de réfection des égouts à Montréal. La mafia d’abord, qui percevait 2,5% du montant versé par la municipalité, 3% ensuite à donner au parti Union Montréal qui dirige la ville. À tout cela s’ajoutait certains extras. Comme celui de devoir acheter des tuyaux à une certaine entreprise liée aux intérêts de la municipalité, même si leur coût était beaucoup plus élevé qu’ailleurs.
Son organisation a beau être en cause dans ce scandale, le maire de Montréal garde le cap. Il assure avoir la conscience en paix. Les partis d’opposition, eux, réclament la tête de Gérald Tremblay.