Avec notre correspondante à Québec, Pascale Guéricolas
Pour justifier la fermeture de l’ambassade canadienne à Téhéran, le ministre canadien des Affaires étrangères cite en rafale l’aide de l’Iran au régime syrien, le programme nucléaire iranien, les menaces contre Israël, le soutien à des groupes terroristes. Sauf que tout cela n’explique pas que la suspension des liens diplomatiques se fassent très exactement maintenant.
Des spécialistes de la politique étrangère avancent quelques possibilités. C’est la semaine prochaine que le Canada va déposer la liste des pays qui encouragent le terrorisme. Cette liste permettra à des victimes d’actes terroristes de poursuivre les Etats fautifs. L’Iran devrait y figurer en bonne place. Autre hypothèse : la découverte en juin dernier du site internet où un conseiller de l’ambassade iranienne à Ottawa incitait les Iraniens établis au Canada à grimper dans la hiérarchie d’Etat pour mieux collaborer ensuite avec leur patrie d’origine.
De nombreuses voix se sont élevées alors pour exiger la fermeture de la représentation diplomatique. L’une d’elles, et non des moindres, est celle de l ‘épouse du ministre canadien de la Défense, fille d’un Iranien torturé et emprisonné par le régime de son pays.