Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
A l’origine de la tirade de Mitt Romney, la décision du Trésor américain de reporter à après les élections, la publication d’un rapport semi-annuel sur la situation des monnaies chez les principaux partenaires commerciaux des Etats-Unis. Le rapport devait être remis au Congrès le 15 octobre. Mais la date a été reportée au mois prochain, après la réunion du G20 à Mexico.
Le candidat républicain critique l’administration Obama de refuser pour la huitième fois d’accuser la Chine de manipuler sa monnaie. En refusant d’apprécier le Yuan, Pékin peut artificiellement abaisser le prix de ses produits au détriment des Etats-Unis, a-t-il expliqué a ses supporters, auxquels il a promis que s’il était élu, il ne ferait pas preuve de la même indulgence.
« Le premier jour de ma présidence j’appelerai la Chine un manipulateur de monnaie. Nous allons nous assurer que personne ne triche quand il s’agit de commerce ».
L’administration Obama hésite à coller l’étiquette de manipulateur à la Chine, ne souhaitant pas déclencher une guerre commerciale. Elle préfère déposer des plaintes séparées comme elle l’a fait sur les voitures ou les pneus. Elle rappelle, d’autre part, que Mitt Romney n’était pas aussi tatillon lorsque son fonds investissait dans des compagnies qui délocalisaient en Chine.