Fin de campagne au Venezuela: la peur est devenue un argument électoral

Dimanche prochain, le 7 octobre 2012, 17 millions de Vénézuéliens seront invités à élire leur nouveau président. Le score pourrait être serré entre les deux principaux candidats en lice, Hugo Chavez et Henrique Capriles. La tension monte au Venezuela, alors que les autorités dénoncent un plan de déstabilisation de la journée électorale.

Avec notre envoyé spécial à Caracas,François-Xavier Freland

C'est le ministre de la Défense en personne, le général Rangel qui l'a annoncé sur la chaîne publique VTV. Selon ses informations, les services de sécurité cubains auraient détecté un plan violent préparé par des groupuscules proches du leader de l'opposition Henrique Capriles pour semer le désordre lors de l'élection présidentielle de dimanche prochain. «Nous savons ce qu'ils préparent, je les invite à se retenir, nous avons des noms, nous agirons en conséquence» a prévenu le chef des armées.

Dimanche 7 octobre, 200 000 hommes seront appelés à surveiller le bon déroulement du scrutin. L'armée bolivarienne, censée avoir juré fidélité au président, est en alerte maximale. Certains militaires ont déjà été postés aux quatre coins de la capitale.

Henrique Capriles du tac au tac

La réaction du leader de l'opposition Henrique Capriles qui avait annoncé la veille, en conférence de presse, avoir déjà nommé dans les rangs de l'armée, son futur ministre de la Défense, ne s'est pas faite attendre. Face à la théorie du complot, ou à la menace du «chaos», selon les propres paroles d'Hugo Chavez, le leader de l'opposition appelle à un vote sanction massif.

Devant la foule rassemblée autour de lui à Merida, lors d'un meeting de campagne, il a invité la jeunesse à ne pas s'abstenir dimanche prochain. «Nous vaincrons la violence, a t-il dit, si vous les jeunes vous démontrez que vous n'avez pas peur.» Peur, sous-entendu, d'aller voter.

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