Avec notre correspondant à Caracas, Pierre-Philippe Berson
« Ca se voit, ça se sent, Capriles président ! », scandent les partisans de l'adversaire d'Hugo Chavez à la présidentielle vénézuélienne. Et le scénario va peut-être se réaliser. Les supporteurs du jeune candidat de la droite n’en doutent pas. Sous un soleil de plomb et dans une ambiance de kermesse, ils occupent l’avenue Bolivar, dans le centre de Caracas, confiants comme jamais.
Ils sont des milliers, comme Andrea, une mère de famille venue avec ses deux enfants, à s’être déplacés une dernière fois avant le vote de dimanche. Cette ultime démonstration de force gonfle l’optimisme des anti-Chavez. Pour Andrea et tous les autres, ça ne fait pas de doute, Henrique Capriles va l’emporter dimanche. « Le niveau de confiance est total ! On va gagner, c’est certain ! Parce qu’on a l’envie nécessaire et que notre candidat a le meilleur profil pour être président de la République », affirme Andrea.
L’issue du vote reste pourtant incertaine. Les sondages donnent Hugo Chavez gagnant d’une courte tête seulement. L’écart se réduit et la fin de campagne se radicalise. Ce week-end, trois militants pro-Capriles ont été tués en marge d’une manifestation dans le sud du pays. Un drame qui n’a pas freiné l’enthousiasme des militants dans le centre de la capitale.